Les auteurs du Kiai tseu yuan donnent des modèles pour introduire des personnages dans les paysages. Souvent, ces personnages sont accompagnés d’une citation poétique dont ils sont le commentaire. Rien ne saurait mieux montrer le lien étroit qui rattache en Chine la poésie à la peinture. Celle-ci n’est souvent qu’un commentaire d’un poème, de même que le personnage n’est souvent ici que le commentaire d’une phrase poétique. Ce n’est pas en vain que les Chinois ont appelé la poésie une peinture sans formes, la peinture, un poème sans paroles. Souvent, dans les phrases qui accompagnent les figures, on trouvera l’évocation d’un paysage, ou tout au moins, le rappel d’un large sentiment de nature. C’est qu’il s’agit de figures destinées non pas à rester dans l’isolement qu’une étude analytique leur impose ici, mais à faire partie d’un paysage qu’elles animent et dont elles soulignent le caractère général.
On verra par la suite que le livre des jen-wou est subdivisé en six sections principales. La première est consacrée aux personnages dans des actions diverses ; la seconde aux personnages représentés avec la technique du sie-yi qui a déjà été exposée au livre des arbres et qui trouve une application plus caractéristique encore lorsqu’il s’agit de la figure ; la troisième est consacrée aux quadrupèdes et aux oiseaux. La quatrième aux fabriques et elle comprend des modèles de maisons modestes et de chaumières, aussi bien que des tours à étages et des palais comme le fameux Kieou-tch’eng-kong ; la cinquième enfin est consacrée aux bateaux de pêcheurs et aux jonques ; la sixième au mobilier. Après les éléments essentiels du paysage étudiés dans le livre des arbres et le livre des pierres, on étudie donc ici les divers éléments qui peuvent intervenir comme accessoires dans le paysage lui-même. . CLIQUEZ ICI POUR TÉLÉCHARGER LIVRE